top of page
Rechercher

Coucher de soleil sur Amboseli

Le soleil est couché sur Amboseli depuis environ 30 minutes. Les éléphants de la swampe repartent passer la nuit dans les bois de l’autre côté, les gnous les accompagnent.

Le silence est impressionnant, quelques bruits de pas, tels des murmures fendant l’eau qui semble dorée à l’or fin accompagnés de grognements typiques de gnous au loin.

Nous sommes assaillis, voire agressés, par la tranquillité, la paix et le calme qui se dégagent de cet instant.

Être photographe animalier en Afrique, ce n’est pas QUE prendre des photos d’animaux sauvages ; cette passion est beaucoup plus envahissante, et cela prendrait des pages d’écriture pour vous en expliquer le sens.

Pour résumer au mieux, et en ce qui me concerne, elle se divise en trois segments importants :

1. "Capturer l’instant sauvage"

Photographier une chasse de guépards, l’envol d’un rapace, le regard furtif d’un léopard dans son arbre, ou encore l’imposante masse d’un éléphant qui s’approche, c’est capturer l’essence même de la nature : libre, imprévisible, vibrant. Chaque image raconte une histoire que seul l’instant présent pouvait offrir.

2. "Plonger dans des paysages d’exception"

Les plaines dorées, les rivières sinueuses et les ciels infinis deviennent l’écrin de chaque rencontre. La beauté des lieux où l’on s’aventure sublime chaque photo, ancrant l’animal dans un décor de rêve.

3. "Se nourrir de calme et d’émerveillement"

Quand l'œil se cale derrière l’objectif, tout s’apaise. Le silence de la savane, la lumière dorée du soir, le souffle discret de l’animal… C’est dans cette harmonie que naît la magie de la photographie animalière.

Et avec tout ça, j'ai totalement oublié de vous parler de l’odeur "l’odeur du vent:

Un vent qui ne sent rien de précis, mais qui sent les grands espaces et la liberté. L’odeur de la terre africaine, après la pluie, exhale une senteur chaude de terre battue, un parfum d’herbe écrasée, une odeur lourde, minérale, comme si le sol lui-même respirait après avoir bu la pluie.

"Après l’odeur du vent, il y a l’odeur du vivant"

Celle du cuir froissé des éléphants, souvent trempée d’urine ; celle de la fourrure musquée des buffles, des carcasses lointaines des senteurs brutes qui rappellent que la vie et la mort cohabitent dans une entente cordiale depuis des millénaires.

Et pour finir (on ne va pas y passer Noël non plus !), il y a les parfums du matin et du soir, les odeurs lointaines des feux de camp éteints des lodges, une odeur d’humidité qui sent l’eau et les acacias, avec encore cette odeur de terre battue qui ne sera humide que jusqu’au lever du soleil.

Donc voilà en gros ce que cette photo postée ci-dessous me fait ressentir lorsque je la vois.

Maintenant, je vais m’arrêter là car cela commence à faire un peu long, non ? Bises à tous.

Il est 18h50 à Amboseli

1/10 s - f2.8 - ISO 1000 - 14 mm - Nikon Z9 - Nikkor 14/24 mm f2.8E.


Texte & photographies : Christophe DandurandMara Major Camp – Masai Mara, Kenyawww.maramajorcamp.com




 
 
 

Comments


bottom of page